lundi 4 mars 2013



Lundi, rencontre avec monsieur Darbellay

Nous avons rencontré le directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture, monsieur Darbellay. Cette discussion visait à découvrir l’organisation politique, commerciale et syndicale de l’agriculture de la Suisse.

La Suisse compte 26 cantons autonomes dont le Jura, qui est le plus petit avec une population de 70 000 habitants. C’est d’ailleurs dans cette région que nous hébergeons durant notre dernière semaine en Suisse, à la Fondation Rurale Interjurassienne. Ce canton possède les plus grandes structures agricoles du pays avec une moyenne de 40 ha de terres par exploitation, comparativement à seulement 18 ha pour le reste du pays. Il compte plus de 1 000 exploitations dont la moitié qui est en production laitière. Des 100 millions de kg de lait produits dans ce canton, 23 à 25 % sont destinés à la production de fromages fins. De toute la production, 10 % est biologique et la demande est en croissance. L’agriculture jurassienne, est caractérisée par l’élevage des chevaux des Franches-Montagnes qui sont originaires de cette région. Depuis quelques années, on peut remarquer une diversification des productions et de plus en plus de produits avec vente directe.

L’organisation du secteur agricole et des représentants de celui-ci ressemble à celle que nous avons au Québec. L’Union Suisse des Paysans est formé d’un comité de membres élus qui se rencontrent à tous les mois pour discuter des points chauds de l’agriculture. Par la suite, il y des associations cantonales dont la Chambre jurassienne d’agriculture pour laquelle M. Darbellay est le directeur. Ces associations servent à représenter les agriculteurs et défendre les intérêts des différentes productions. De plus, la Chambre vise à développer le milieu rural, favoriser les produits à valeur ajoutée, valoriser les produits du terroir, le marché du bétail, les réseaux écologiques  et les projets avec les exploitants agricoles. Les points discutés présentement dans les rencontres tournent autour du prix du lait qui est faible et qui peine à couvrir les coûts de production. La Suisse possède, elle aussi, ses coopératives agricoles qui sont regroupées sous le nom de FENACO, se qui signifie Fédération nationale des coopératives agricoles. Presque tous les producteurs sont membres via les organisations régionales et locales. FENACO gère presque tout le marché agricole de la Suisse, par la collecte  des céréales et leur transformation dans plusieurs moulins, par la transformation des aliments et certains abattoirs. De plus,  Landi appartenant à FENACO, est le fournisseur principal des intrants agricoles.  

Pour terminer, l’agriculture suisse est bien perçue par les citadins. C’est d’ailleurs pour cette raison que la population est prête à soutenir les agriculteurs par des contributions supplémentaires sur leurs produits. De la même façon que nous, les associations agricoles tentent de rapprocher les agriculteurs des consommateurs par une campagne d’images : Proches de vous, les paysans suisses !

Il a été très intéressant de comparer les différences et les similitudes entre l’agriculture de la Suisse et celle du Québec.

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